Élever l'écosystème de cybersécurité québécois au niveau supérieur avec l’Institut multidisciplinaire en cybersécurité et cyberrésilience
Les risques en matière de cybersécurité n’ont jamais été aussi préoccupants. Des organisations de toutes tailles sont aux prises avec de la cybercriminalité et des menaces sophistiquées. En 2023 seulement, 60 % des petites et moyennes entreprises du Québec ont été la cible de cyberattaques. De plus, leur fréquence au Canada a augmenté de 20 % en 2022. Par ailleurs, la demande de professionnels en cybersécurité atteint des niveaux records au Québec. Soixante-cinq pour cent des petites et moyennes entreprises affirment qu’elles ne disposent pas de personnel qualifié pour surveiller les attaques ou mettre en œuvre une solution de cybersécurité.
- Pour répondre à ces préoccupations, Google Canada a décidé de bonifier son soutien à l’écosystème de la cybersécurité au Québec. Google.org remettra une contribution de 1,3 million de dollars à l’Institut multidisciplinaire en cybersécurité et cyberrésilience (IMC2) afin d’appuyer la recherche sur les cyberrisques en croissance à l'échelle mondiale.
- Certificat en cybersécurité de Google en français : ce programme en ligne vise à offrir une formation de base aux apprenants francophones afin de les préparer, en moins de six mois, à des emplois en cybersécurité de niveau débutant. Pour aider à réduire l’inégalité des chances, Google Canada s’associe à CyberQuébec, Hackfest, Cybereco, Canada en programmation et ComIT, des organisations à but non lucratif, pour offrir des bourses aux membres de leurs réseaux, et ainsi, leur permettre d'accéder gratuitement au certificat de carrière.
Marc Gervais, directeur exécutif de l’Institut multidisciplinaire sur la cybersécurité et la cyberrésilience, nous présente les plans de l’organisation pour faire face aux cyberrisques croissants, afin de créer un écosystème en ligne plus sûr et plus sécurisé au Québec, au Canada et dans le monde entier.
Les cyberattaques sont de plus en plus courantes. Pourriez-vous nous donner un aperçu du contexte entourant cette intensification des cyberattaques et sur la façon dont le Canada (le Québec, en particulier) est à l’avant-garde de la lutte contre ce problème mondial?
Les cybermenaces sont effectivement en hausse, une tendance qui n’épargne ni le Canada ni le Québec. Nous connaissons tous les répercussions de ces menaces et de ces attaques sur nos vies personnelles et professionnelles. Personne n’est à l’abri, qu’il s’agisse de petites ou moyennes entreprises, de grandes sociétés, de pouvoirs publics ou de la population.
L’écosystème de cybersécurité canadien est bien établi et reconnu à l’échelle mondiale, comprenant le Centre canadien pour la cybersécurité, de nombreuses entreprises dans le domaine et plusieurs programmes universitaires de premier plan. En outre, le Québec est en bonne voie de devenir un acteur de premier plan sur la scène internationale. La création récente du ministère de la Cybersécurité et du Numérique témoigne de l’importance que les autorités publiques accordent à ce sujet. À l’instar de Google Canada, de nombreuses entreprises innovatrices choisissent d’implanter leurs activités de cybersécurité au Québec, tirant ainsi parti du dynamisme de la province, des organisations à but non lucratif de cet écosystème (comme Cybereco et IN-SEC-M) et des nombreuses universités qui s’emploient à former une main-d’œuvre qualifiée et à mener des recherches de pointe.
L’IMC2 a été créé en 2023. Racontez-nous les origines et la raison d’être de cet Institut.
Le Département de génie informatique et génie logiciel de Polytechnique Montréal a joué un rôle déterminant dans la création conjointe de l’IMC2 par Polytechnique Montréal, l'Université de Montréal et HEC Montréal. L’Institut est né d’une volonté d’accroître le rayonnement du milieu universitaire québécois et canadien en matière de cybersécurité et de cyberrésilience dans notre société. Pour y parvenir, nous avons cherché à mettre en place une structure qui romprait avec les approches actuelles, rallierait les acteurs universitaires de ce domaine et encouragerait une collaboration transversale des compétences multidisciplinaires pour dépasser le cadre de la recherche et de l’enseignement.
Pour exercer un réel impact sur la société, les membres de l’IMC2 collaboreront étroitement avec les entreprises du secteur afin de résoudre des problèmes complexes liés aux besoins sociétaux, tout en renforçant notre capacité à anticiper les défis de l’avenir. Puisque nous travaillons sur le plan sociétal, les citoyens seront au cœur de nos préoccupations.
Quelle est la mission de l’IMC2? Qu’est-ce que l’organisation espère accomplir?
L’Institut a pour mission de relever les grands défis sociétaux en matière de cybersécurité, en concertation avec l’ensemble des acteurs de l’écosystème. La structure mise en place pour accomplir notre mission repose sur une collaboration authentique et une multidisciplinarité visant un important impact sociétal. En fait, nos actions s’articulent autour de quatre grands piliers : la recherche, la formation, l’innovation et les politiques publiques.
Aujourd’hui, Google.org remet une contribution pour appuyer le travail de votre organisation. Pouvez-vous préciser à quoi servira ce don?
La contribution de Google.org donne aux chercheurs de l’IMC2 les moyens de mener à bien des initiatives essentielles au développement de notre vision d’une société cyberrésiliente. Le projet met l’accent sur quatre volets : favoriser l’émergence d’une société cyberconsciente et cyberresponsable, mettre en place une plateforme sécurisée pour le partage et l’utilisation des données, relever un défi novateur en matière de cybersécurité et stimuler la croissance économique et les possibilités d’emploi au Québec et au Canada.
Le premier volet de cette contribution concerne la mise sur pied d’un service de cyber-bénévoles et l’examen de ses aspects opérationnels. Nous aurons ainsi l’occasion de tester la mise en œuvre opérationnelle d’une structure reposant sur des volontaires formés pour aider les citoyens en cas d’incident de nature technique lié à la cybersécurité. Parallèlement, nous veillerons à améliorer la vie quotidienne des gens en développant une solution logicielle pour évaluer leur posture de sécurité et leur exposition aux menaces sur Internet.
Axé sur la communauté de chercheurs, le deuxième volet de cette contribution de Google.org devrait permettre aux membres de notre Institut multidisciplinaire de faire progresser la recherche collaborative sur la cybersécurité, en élaborant et en mettant en œuvre une plateforme sécurisée d’échanges de données entre universités.
Le troisième volet finance, quant à lui, une étude préliminaire sur le lien entre cybersécurité et développement durable portant notamment sur la mise au point de mesures d’évaluation environnementale pour les solutions de cybersécurité. Ces travaux de recherche novateurs visent à ce que nos initiatives de cyberrésilience s’inscrivent dans la perspective d’un avenir respectueux de l’environnement.
Enfin, le quatrième volet de la contribution de Google renforce l’engagement de l’IMC2 à soutenir et à développer le Parcours entrepreneurial en cybersécurité de Propolys, l’incubateur d’entrepreneurs technologiques de Polytechnique Montréal.
Pour en savoir plus sur le sujet abordé aujourd’hui, consulter le communiqué de presse.