Projet Green Light : comment la Ville de Québec ouvre la voie à une mobilité urbaine plus intelligente

Il y a quelque chose de profondément satisfaisant à passer plusieurs feux verts de suite. Pour ceux d’entre nous qui circulent quotidiennement dans les rues de la ville, la réalité est souvent loin de cet idéal. Nous faisons face à des embouteillages frustrants qui font perdre du temps, du carburant et de l’énergie.
Le projet Green Light de Google vise à recréer une circulation fluide en exploitant la puissance de l’IA pour réduire les embouteillages et les émissions des véhicules, et améliorer la qualité de vie des citadins du monde entier.

Aujourd’hui, la ville de Québec devient la première ville canadienne à lancer le projet Green Light afin d’optimiser le cycle de ses feux de circulation. Selon l’indice Tomtom sur le trafic en 2024, les habitants de Québec passent en moyenne 47 heures par an dans les embouteillages, soit près de deux jours entiers perdus à cause de la circulation!
Les embouteillages ne sont pas seulement une source de frustration personnelle, mais ils contribuent également à des défis mondiaux plus importants. En effet, le transport représente 15 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre et la pollution aux intersections urbaines est 29 fois plus élevée que sur une route dégagée. La moitié de cette pollution provient de l’accélération du trafic après un arrêt.

Green Light fonctionne par l’analyse des tendances de conduite de Google Maps et les combine avec l’information sur l’emplacement des feux de circulation. L’algorithme détecte les embouteillages et fournit ensuite des recommandations de planification aux ingénieurs de la ville, qui peuvent les mettre en œuvre en quelques minutes seulement.
À Québec, le projet Green Light a déjà permis d’optimiser treize intersections clés. À l’échelle mondiale, chaque mois, plus de 55 millions de véhicules traversent des intersections optimisées par le projet. Depuis son lancement en 2023, ce dernier a également prouvé sa capacité à réduire jusqu’à 30 % les arrêts et redémarrages fréquents, ainsi qu’à diminuer jusqu’à 10 % les émissions de CO2 dans les intersections urbaines.
Ces premiers résultats sont très prometteurs et nous sommes heureux de poursuivre notre collaboration étroite avec la ville pour optimiser la circulation et réduire davantage les embouteillages. L’engagement de la ville de Québec envers le projet Green Light constitue un exemple pour d’autres villes canadiennes, démontrant que la collaboration et l’innovation peuvent contribuer à bâtir un avenir plus durable.