Le combat de Mary Two-Axe Earley pour l'égalité a changé la face du Canada
Le doodle de Google d’aujourd’hui, créé par Star Horn, une artiste Kanien'keháka (mohawk) de Kahnawake, est un hommage à Mary Two-Axe Earley. L’article ci-dessous a été rédigé par la cinéaste Kanien’keháka (mohawk) Courtney Montour. Elle a écrit et réalisé le film « Mary Two-Axe Earley: I Am Indian Again ». Le choix de la date de parution de ce doodle, le 28 juin, n’est pas anodin. Ce même jour, en 1985, le projet de loi C-31 recevait la sanction royale. Les modifications à la Loi sur les Indiens en matière d’inscription sont toutefois entrées légalement en vigueur plus tôt cette année-là, le 17 avril. Mary Two-Axe Earley s’est battue pour ces changements pendant plus de 20 ans. Ses efforts extraordinaires auront porté leurs fruits : certaines lois discriminatoires à l’encontre des femmes des Premières Nations ont été modifiées, ce qui a permis à des milliers de femmes ayant épousé des non-Indiens de ravoir leur statut d’Indienne et leurs droits d’appartenance.
Depuis que je suis petite, je connais le nom de Mary Two-Axe Earley. Nous sommes toutes deux Kanien’keháka de Kahnawá:ke, qui est située de l’autre côté du fleuve face à Montréal, au Québec. J’étais adolescente quand Mary est décédée en 1996, trop jeune pour comprendre pleinement son influence sur la vie des gens partout au Canada. J’ai voulu réaliser « Mary Two-Axe Earley: I Am Indian Again » pour faire connaître cette figure centrale qui est souvent négligée dans l’histoire du pays.
Mary s’est battue pendant plus de deux décennies contre la discrimination portée par la Loi sur les Indiens du Canada à l’encontre des femmes des Premières Nations. Elle est devenue une figure majeure du mouvement pour les droits des femmes au Canada. La Loi sur les Indiens de 1876 définit qui est « Indien » et qui peut appartenir à une « bande indienne » (aujourd’hui appelée « Premières Nations »). Le gouvernement fédéral ciblait les femmes des Premières Nations, leur retirait leur statut d’Indienne (la reconnaissance officielle) si elles mariaient un homme non indien. Cette loi faisait perdre leur statut aux femmes des Premières Nations et à leurs enfants, les empêchait de vivre dans leur communauté et les privait de l’accès à des programmes sociaux essentiels et du droit de vote dans leur communauté. Elle brisait leurs liens avec leur identité et leur culture. Des milliers de femmes des Premières Nations touchées par cette législation attendent toujours d’être reconnues par le Canada.
Mary a obtenu le soutien de personnalités politiques influentes et de militants des droits des femmes. Elle a mené cette cause avec amour, compassion et persévérance, des traits que j’observe chez les femmes qui ont poursuivi la lutte essentielle pour l’égalité des sexes.
Mary Two-Axe Earley (au centre) lors de la cérémonie de plantation d’arbres au Jardin botanique de Montréal (milieu des années 1970). Photo fournie par Rosemary Two Rivers
La réalisation de « Mary Two-Axe Earley: I Am Indian Again » a été un processus de quatre ans qui m’a permis de rencontrer les supporters de Mary dans tout le pays. J’ai vite réalisé que mon plus grand défi allait être de trouver des archives audio et vidéo. J’ai été attristée et révoltée de découvrir qu’il existe très peu d’images du combat bien documenté de Mary, qui a duré plus de 20 ans, dans les archives et dans les médias du Canada. Le sentiment d’urgence de porter l’histoire de Mary à l’écran pour la toute première fois qui m’habitait n’en a été que renforcé.
La cinéaste abénaquise, Alanis Obomsawin, qui a été mon mentor pour la réalisation de mon court métrage « Flat Rocks », m’a donné des enregistrements audio qu’elle avait réalisés avec Mary sur une période de plusieurs mois en 1984. Ils ont été enregistrés dans la maison de Mary, autour de la table de la cuisine, là où son combat a commencé. C’est dans ces enregistrements que prend racine le documentaire, qui donne la parole à Mary, lui laisse raconter son histoire dans ses propres mots.
Mary Two-Axe Earley avec René Lévesque, premier ministre du Québec, à la Conférence des premiers ministres sur les questions constitutionnelles autochtones, Ottawa, 1983. Crédit : Office national du film du Canada
Le film relate certains des succès de Mary. Le 28 juin 1985, près de deux décennies après que Mary a commencé sa lutte contre la discrimination sexuelle contenue dans la Loi sur les Indiens, le Parlement du Canada a adopté le projet de loi C-31, un amendement visant à redonner le statut d’Indienne aux femmes qui l’avaient perdu par le mariage. Et le mouvement pour l’égalité des sexes se poursuit aujourd’hui : le rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (FFADA) a désigné la discrimination sexuelle dans la Loi sur les Indiens comme une cause fondamentale de la violence et de la discrimination dont sont victimes les femmes des Premières Nations au Canada.
Alors que le Mois national de l’histoire autochtone au Canada touche à sa fin, les Canadiennes et les Canadiens ainsi que les communautés autochtones se heurtent à l’incapacité du Canada à reconnaître comme il se doit le génocide historique et actuel des peuples autochtones dans ce pays. Fin mai, la Première Nation Tk'emlúps te Secwépemc a découvert les restes de 215 enfants qui avaient été enterrés dans des tombes non identifiées sur le site d’un ancien pensionnat autochtone en Colombie-Britannique. Une semaine plus tard, le gouvernement du Canada a publié un plan d’action national longtemps attendu pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles autochtones. Les observateurs estiment que le plan du gouvernement ne prévoit pas d’objectifs tangibles, ni de calendrier ou de budget détaillé.
Cela me rappelle un moment du film où Mary se souvient de la première fois où elle a pris la parole, lors de la Commission royale d’enquête sur la situation de la femme à Ottawa en 1968. Elle craignait les conséquences de sa participation, c’est-à-dire d’être éventuellement forcée de quitter sa maison et sa communauté. Mais elle a persévéré. Elle a secrètement planifié le déplacement et s’est cachée dans un bus rempli de femmes pour se rendre à la Commission royale. Elle était à la tête d’un mouvement. « En 1968, personne n’osait dire quoi que ce soit contre la Loi sur les Indiens », a rappelé Mary.
Aujourd’hui, nous honorons le legs de Mary Two-Axe Earley et de toutes les femmes qui continuent de revendiquer l’égalité des sexes pour les femmes des Premières Nations et leurs enfants. Son action a encore une incidence sur nos vies et nous incite à nous insurger contre les injustices et à soutenir collectivement les femmes des Premières Nations. Mary nous a prouvé que notre histoire compte, que nos femmes comptent et que nos familles comptent.
« Mary Two-Axe Earley: I Am Indian Again » est produit et distribué par l’Office national du film du Canada et est actuellement projeté dans les festivals de cinéma. En décembre prochain, le film sera accessible aux éducateurs et aux enseignants sur CAMPUS, ainsi que pour des projections communautaires dans tout le Canada. Il sera diffusé sur le site ONF.ca pour une diffusion gratuite dans tout le Canada en juin 2022. Vous pouvez voir la bande-annonce ici : https://www.onf.ca/film/mary-two-axe-earley-je-suis-redevenue-indienne/. Pour en savoir plus sur CAMPUS, veuillez visiter https://help.nfb.ca/contact-the-nfb/. Pour organiser une projection communautaire, veuillez écrire à Donna Cowan à d.cowan@nfb.ca.
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