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Blogue Google Canada

Notre témoignage au Sénat sur le projet de loi C-18



PROBLÈME: Fixer un prix pour les liens, c’est briser Search et l’Internet pour tout le monde PRÉOCCUPATION: La loi sur les droits d’auteur n’est pas respectée et la clause incite à la publication de pièges à clics CORRECTION À APPORTER: Limiter à « l’affichage de contenu d’actualité » + clarifier que les normes de droit d’auteur demeurent applicables

Le fait d’exiger un paiement pour « rendre l’information disponible » met un prix sur les liens, ce qui est en opposition avec les fondements du Web ouvert. Cela crée un coût pour le simple fait de fournir aux Canadiens des liens vers l’information qu’ils recherchent. De plus, cette exigence ne tient pas compte de la valeur existante du trafic généré par notre plateforme pour les éditeurs d’actualités, et encourage le volume de contenu au détriment du contenu de qualité (c’est-à-dire les pièges à clics au détriment du journalisme). Ce n’est également pas conforme à la législation et aux normes en matière de droits d’auteur.

Nous recommandons de réviser le projet de loi afin de préserver les exceptions existantes en matière de droit d’auteur et de veiller à ce que les obligations de paiement soient déclenchées par « l’affichage » d’un contenu d’actualité qui n’est pas inclus dans ces exceptions. Cela élimine le paiement pour les liens et laisse intacts les provisions en matière de droits d’auteur.

PROBLÈME: L’exemption n’est pas claire et il est pratiquement impossible de l’obtenir + les procédures décrites pour le règlement des litiges sont probablement contraires à l’équité procédurale de base PRÉOCCUPATION: Décourage les négociations de bonne foi et ralentit le flux d’argent vers le journalisme CORRECTION À APPORTER: Révision en faveur de l’arbitrage commercial standard et établissement de critères d’exemption clairs et réalistes

Les critères déraisonnables de « résolution des litiges » et d’« exemption » laissent les intermédiaires de nouvelles numériques dans une situation d’incertitude commerciale extrême et de responsabilité financière non plafonnée. Cela rend difficile la poursuite d’un travail de bonne foi pour parvenir à des accords avec les éditeurs et pourrait avoir un impact sur la façon dont les contenus d’information sont mis à la disposition des Canadiens.

Afin de garantir des résultats équitables et équilibrés pour tous, la résolution des litiges devrait suivre les règles d’arbitrage commercial standard avec des délais accélérés, et les instructions à la commission d’arbitrage devraient être supprimées. Les critères d’exemption doivent être clairs, numériques et s’appliquer à toutes les obligations. Conformément à l’esprit du projet de loi C-18, seuls des accords avec des organismes de presse qui produisent des informations d’actualités et qui sont en ligne devraient être exigés.

PROBLÈME: Critères d’éligibilité pour les entreprises de nouvelles admissible extrêmement larges et incohérents PRÉOCCUPATION: Il n’y a pas d’exigence cohérente quant à la production de contenu d’actualité ou au respect des normes journalistiques, et il n’y a pas de garantie que le financement ira au journalisme CORRECTION À APPORTER: Uniformiser les critères d’éligibilité et veiller à ce que les fonds soient alloués au journalisme

Le projet de loi contient des critères d’éligibilité variables, appliqués différemment d’une publication à l’autre, pour qu’elle puisse être considérée comme une « entreprise de nouvelles admissible ». Il en résulte des normes complexes et incohérentes. En outre, le projet de loi n’exige pas que les fonds soient alloués au journalisme.

Pour que le projet de loi soutienne efficacement et équitablement le journalisme de qualité, les critères d’éligibilité devraient être uniformisés afin que tous les médias soient tenus de produire du contenu d’information et d’adhérer à un code de déontologie reconnu pour être éligibles. De plus, il est essentiel que tous les fonds reçus soient alloués au journalisme.

PROBLÈME: Empêche l’élévation des sources de confiance PRÉOCCUPATION: Crée un risque de responsabilité pour l’élévation d’informations faisant autorité + donne du pouvoir aux mauvais acteurs CORRECTION À APPORTER: Retirer ou limiter la « préférence indue »

La « préférence indue » est un concept conçu pour les modèles de diffusion traditionnels, et non pour le Web ouvert d’aujourd’hui. Elle crée un risque de responsabilité pour la mise en avant d’informations faisant autorité dans les résultats de recherche, empêchant Google et d’autres plateformes de donner la priorité aux sources d’information dignes de confiance plutôt qu’aux mauvais acteurs. Cela rend Search moins utile et moins sécuritaire pour les Canadiens.

La disposition relative à la « préférence indue » devrait être supprimée ou explicitement limitée à l’interdiction de la « discrimination injuste » et ne pas s’appliquer aux activités de classement ou de recommandation habituelles.